Écrire des textes variés. Cette compétence constitue un défi pour plusieurs de mes élèves. Chaque année, je me demande comment je peux faire pour mieux enseigner l’écriture.
L’écriture s’apprend de la même façon que n’importe quelle autre discipline ; c’est-à-dire en pratiquant régulièrement. Mais comment écrire quotidiennement sans perdre la motivation des élèves? Oui, vous avez bien lu quotidiennement. Quand on y pense, mes petits•es joueurs•euses de hockey se rendent à l’aréna deux ou trois fois par semaine pour jouer une partie ou pour pratiquer. À mes yeux, une seule période d’écriture n’est donc pas suffisante. Je m’organise donc toujours pour placer plus d’une période par semaine dédiée à l’écriture. Je ne vous mentirai pas, je ne suis pas toujours capable d’en placer quatre ou cinq par semaine. Il arrive que ce soit trois. Mais qui a dit qu’une période d’écriture devait absolument durer une heure?
Aujourd’hui, je partage avec vous quelques idées pour que les élèves écrivent quotidiennement (ou presque) sans se lasser, voire même apprécier ces moments. Parce que croyez-le ou non, chaque année, mes élèves me demandent de continuer à écrire quand j’annonce que l’on doit ranger pour aller en éducation physique ou encore à la récréation!
Enseigner distinctement chacun des critères
Cinq critères sont à enseigner :
• Adaptation à la situation d’écriture,
• Cohérence du texte,
• Utilisation d’un vocabulaire,
• Construction des phrases et ponctuation appropriées et
• Respect des normes relatives à l’orthographe d’usage et à l’orthographe grammaticale.
Les activités que je propose aux élèves ne sont parfois reliées qu’à un seul d’entre eux. Celles-ci n’exigent pas toujours qu’iels écrivent! Parfois, sous forme de jeux, d’autres fois sous forme d’ateliers, j’essaie de varier les types d’activités proposées. Ça les fait bien rire de voir “Écriture” dans l’horaire sans qu’iels n’aient à écrire un seul mot.
Enseigner par le biais de courtes leçons
J’aime beaucoup morceler mon enseignement. En faisant de plus courtes leçons, mes élèves restent accrochés·es pendant la leçon entière et sont plus enclins·es à mettre en application par la suite dans leurs textes la notion ou la stratégie qui vient d’être enseignée. De cette façon, à tous les jours (ou presque), viennent une nouvelle leçon et un court temps d’écriture.
Intégrer l’écriture à notre routine
Chaque jour ou presque, lors de la routine, un moment est consacré à l’écriture. J’appelle ce moment “la phrase du jour”. Je ne procède pas toujours de la même façon. Parfois, un élève vient écrire la phrase du jour au tableau interactif et nous la corrigeons en grand groupe. D’autres fois, les élèves l’écrivent et se corrigent seuls·es ou en dyade. Il arrive aussi qu’iels la composent elleux-mêmes pour par la suite la corriger ou encore corriger celle de leur partenaire d’écriture. Ce moment pris quotidiennement doit être court et doit varier de temps à autre pour éviter qu’il ne devienne redondant.
C’est bien beau écrire chaque jour, mais qu’en est-il de la correction? En début de carrière, je corrigeais tout. La charge supplémentaire apportée par la correction m’amenait malheureusement souvent à moins faire écrire les élèves. J’étais toujours en train de corriger.
Aujourd’hui, mon opinion a évolué sur le sujet. J’ai compris que je n’ai pas à tout corriger. Je cible les traces que je veux garder, que je juge représentatives et pertinentes. Je peux commenter oralement ou à l’écrit et je peux aussi ne corriger qu’un seul critère. Et roulement de tambour… Je ne lis pas tout ce que mes élèves écrivent non plus. Lorsqu’iels écrivent à tous les jours ou presque, ce n’est pas réaliste de vouloir tout lire. Certains de mes élèves écrivent à différents moments de la journée puisqu’iels ont ce choix dans le plan de travail.
En somme, l’écriture est une discipline qui devrait se tailler une place quotidiennement (ou presque) dans notre horaire. Il existe plusieurs façons de faire pour l’intégrer à chaque jour (ou presque) à notre enseignement. Cette pratique fait ses preuves depuis des années. Je pense notamment aux ateliers d’écriture, que je ne fais malheureusement pas intégralement, mais dont je m’inspire, qui sont entre autres basés sur la fréquence et le morcellement.
Je vous laisse une petite gratuité qui j’espère saura plaire aux enseignants·es du premier cycle parmi vous. Il s’agit d’un petit livret d’écriture que j’utilise à l’occasion dans mes routines du matin. Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger la ressource gratuitement.
À la prochaine!
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