J’ai récemment introduit les partenaires d’écriture en classe, pratique que j’essayais de temps à autre et pour laquelle je n’avais pas vraiment fait d’enseignement explicite jusqu’à maintenant. Vous vous dites sûrement : « Qu’attendais-tu? » Et moi de vous répondre en ayant aucune bonne défaite : « Mieux vaut tard que jamais! » Voulant travailler différemment le développement des idées en écriture, l’introduction des partenaires d’écriture s’imposait.
C’est avec beaucoup de transparence et d’humilité que j’écris ces lignes. Je mentirais si je vous disais que tout s’est déroulé parfaitement. Premièrement, j’ai voulu introduire les partenaires d’écriture durant une observation par ma direction il y a environ deux semaines. La période ne s’est pas passée du tout comme je l’avais imaginée. J’étais d’abord très nerveuse, mes élèves étaient désorganisés et ma mini-leçon qui devait durer quelques minutes a finalement duré beaucoup trop longtemps. Voyant que le temps filait et que mes élèves étaient de moins en moins attentifs, je n’ai pas vraiment fait de modélisation. Quelle erreur! J’avais le goût de tout laisser tomber. (Et oui, ça m’arrive à moi aussi.) Heureusement, malgré tout, j’ai entendu de bons échanges entre certains élèves, ce qui m’a donné le goût de persévérer.
La semaine suivante, j’ai ressorti le tableau d’ancrage nommé « Utilité des partenaires d’écriture » réalisé (difficilement) la semaine précédente avec mes élèves. Je leur ai demandé de me dire tout ce dont ils se rappelaient. J’ai été surprise, compte tenu les circonstances, de ce qu’ils ont été en mesure de se rappeler. J’ai aussi pris le temps de rectifier certains points apportés.
et de questions à poser.
Juste avant la modélisation, j’ai repris ce tableau d’ancrage nommé « Des partenaires d’écriture et de lecture efficaces » que nous avions fait précédemment. Pour le construire, je leur avais demandé de me nommer ce que nous devions faire pour être efficaces avec notre partenaire. Rapidement, nous avons été en mesure de le concevoir. Je m’y réfère donc au besoin. J’ai par la suite pris le temps de modéliser mes attentes en faisant venir deux élèves en avant de la classe.
Puis, les élèves se sont placés avec leur partenaire. Rapidement, ils se sont installés avec leur livret d’écriture et leur crayon. J’ai aussi mis à leur disposition des papillons autocollants sur lesquels ils devaient prendre des notes et écrire les suggestions faites par leur partenaire.
Étant rendu à l’enseignement du texte informatif, les élèves se référaient aux tableaux d’ancrage que nous avions fait jusqu’à maintenant en lien avec l’introduction et le développement des idées pour donner de la rétroaction à leur partenaire d’écriture. « Où es-tu rendu? Moi, j’écris ma deuxième idée. As-tu pensé à annoncer ton sujet? Tu répètes souvent le même mot. Tu pourrais le remplacer de temps en temps? »
Pendant leurs échanges, je circule dans la classe. Je félicite et guide les élèves dans leur processus d’écriture. Au début, je devais être très encadrante pour que les échanges se déroulent bien. Aujourd’hui, j’en récolte déjà les fruits. Du fait que les élèves consultent leur partenaire d’écriture au besoin, cela me permet de passer plus de temps auprès de ceux qui ont des difficultés en écriture.
Avez-vous introduit les partenaires d’écriture en classe?
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